Posté le 30 mai 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) recommande de consommer du poisson au moins deux fois par semaine, dont au moins une fois du poisson gras, et de veiller à varier les espèces. Voyons cela de plus près.
Particulièrement caractéristique, la chair de poisson contient entre 70 et 80 % d’eau, alors que la viande n’en affiche qu’entre 55 et 75 %, on observe cela particulièrement lors de la cuisson . Elle est ensuite essentiellement constituée de protéines, de matières grasses (en proportions variables selon le poisson et de minéraux.
Les valeurs caloriques du poisson varient selon l’espèce et le type de poisson, allant de 69 kcal/100 g pour la sole à 230 kcal/100 g pour l’anguille.
C’est la teneur en lipides qui permet de répartir les poissons en trois groupes ;
- les poissons maigres qui contiennent moins de 5 % de lipides,
- les poissons gras qui en contiennent plus de 10 %,
- les poissons semi-gras qui se situent entre 5 et 10 %.
Les lipides du poisson, même lorsqu’il y en a peu, sont diffus dans tout le tissu (on ne peut pas dégraisser un poisson comme on le fait pour une viande). Dans les poissons maigres, les graisses sont principalement stockées dans le foie. La graisse de poisson est également plus riche en phospholipides que les autres chairs animales, alors que sa teneur en cholestérol est inférieure à celle des viandes.
Il n’y a pas de sucre dans la chair de poisson et sa teneur en matières minérales est bien supérieure à celle de la viande. La quantité de sodium varie selon le poisson, tandis que sa teneur en calcium est peu élevée, tout en étant supérieure à celle de la viande, sa teneur en potassium est forte et le phosphore est particulièrement présent.
Sa teneur en fer est, elle, légèrement inférieure à celle de la viande, mais le poisson est spécialement riche en iode. Dans le poisson, la vitamine D se concentre dans la chair des poissons gras et pour les poissons maigres, essentiellement au niveau du foie. Tout le monde connaît d’ailleurs les vertus de l’huile de foie de morue.
Alors qu’il n’y a pas de vitamine D dans la viande, la chair des poissons gras est particulièrement riche. Les poissons sont également de bonnes sources en vitamine B, mais pas en vitamines C et E.
Quant à la teneur en kilocalories de chaque poisson, elle est bien entendu dépendante de son contenu en lipides. Les crustacés ont une composition voisine de celle des poissons maigres..
Notons que, dans les crustacés, la partie comestible après retrait de la carapace est relativement réduite (30 % pour la langouste et 45 % pour les crevettes), et que leur chair est relativement riche en calcium et en magnésium.
Les mollusques ont une composition assez proche de celle des crustacés.
Soulignons aussi que les coquillages ont une teneur en vitamine C intéressante si on les consomme bien frais et crus.
Vous l’avez compris, la richesse des repas à base de poisson et fruits de mer sera principalement due au mode de cuisson, aux sauces et aux accompagnements !
Vous en saurez un peu plus en regardant la vidéo !
Posté le 23 mai 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Si certains médicaments permettent de traiter l'obésité ou d'autres à réduire l'appétit, il est tout aussi vrai que certains peuvent entraver la perte de poids. Petit tour d'horizons de ces traitements et comment s'en prévenir.
Le plus connu est la cortisone. Produit majeur dans les traitements anti-douleur. La prise prolongée, imposant parfois de fortes doses, est responsable d'une prise de poids ; conséquence d'une rétention d'eau, de sel, de troubles hormonaux et métaboliques.
En revanche, il est faux de croire qu'un traitement à la cortisone court et bien dosé puisse être responsable d'une prise de poids. De même que le fait d'avoir avalé des doses importantes de médicaments dans son jeune âge, ne conduit pas nécessairement au surpoids à l'âge adulte.
Les antidépresseurs sont la deuxième catégorie des prescriptions accusées de faire grossir. Ils augmentent l'appétit, et lèvent l'inhibition du malade à l'égard des aliments. En fait, la prise de poids n'en est qu'une conséquence.
Et on n'observe pas le même phénomène en présence des calmants comme le Valium et ses dérivés. Un autre médicament moins connu, le lithium, entraîne, lui, de très importantes prises de poids pouvant même dépasser les dix kilos.
Certains grands dépressifs, à la suite d'un traitement prolongé au lithium, ont pris jusqu'à 15 kilos.
Les hormones utilisées pour traiter la stérilité ont elles aussi une part de responsabilité. Le mécanisme cette fois est double. Les femmes qui suivent ces traitements étant extrêmement anxieuses de le voir réussir, ce stress qu'entraîne la situation augmente l'appétit. Et les molécules font grossir.
Or les hormones sont de plus en plus prescrites, tels la pilule, les traitements de substitution au moment de la ménopause, le traitement de certains problèmes gynécologiques au cours de la vie de femme.
La prise de poids est encore une fois également liée à une rétention d'eau.
D'autres médicaments favorisent une prise de poids. Comme le Parlodel (ou bromocriptine), de plus en plus utilisé pour soigner une tumeur bénigne de l'hypophyse, glande située à l'intérieur du cerveau dans laquelle se trouve le centre de la satiété, dont les symptômes sont un trouble du cycle menstruel, stérilité ou galactorrhée (écoulement de lait).
Si le Parlodel a révolutionné le traitement de cette maladie, il entraîne aussi fréquemment une augmentation du poids, réaction qui reste inexpliquée à ce jour. Évidemment, les femmes qui le prennent doivent continuer à le faire mais il faut les prévenir en début de traitement qu'elles auront à contrôler leur poids.
Autre classe, plus originale, susceptible de faire grossir, certains médicaments antiallergiques. Les laboratoires qui les fabriquent contestent ce fait, pourtant, dans le passé, le Périactine, l'un des premiers antiallergiques, était utilisé pour augmenter l'appétit des enfants.
D'autres produits de la même catégorie, agissant sur le même mode, ont des effets variables mais qui vont tous dans le sens d'une augmentation de l'appétit. Encore une fois, ce n'est pas parce qu'un produit est susceptible de faire prendre du poids qu'il faut conseiller au patient de cesser de le prendre, il suffit de prévenir les utilisateurs de surveiller leur alimentation.
A côté des médicaments, il existe aussi des situations de la vie qui font prendre du poids. Notamment des périodes de l'existence bien spécifiques comme la ménopause, l'arrêt du tabac ou du sport, les changements de mode de vie... mais ça, c'est une toute autre histoire.
Dans la vidéo ci-dessous, je vous explique en détails 6 médicaments qui peuvent vous faire prendre du poids et comment cela se passe. Bon visionnage !
Posté le 17 mai 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
La farine, il en existe de toutes les sortes. La farine d’épeautre, la farine de seigle, la farine de sarrasin, la farine de châtaigne, de blé bien-sûr mais aussi de quinoa, de maïs, de millet, de lin... Cela permet de créer différentes préparations culinaires, différents pains… et de varier les plaisirs ! Petit tour d’horizon des farines.
Autrefois, le luxe du luxe consistait à utiliser de la farine de blé, particulièrement lorsqu’elle était blanche, pour assurer au pain une qualité irréprochable. La farine provient du broyage du grain de blé. Plus celui-ci est purifié (opération qui consiste à ne garder que l’amande (le cœur de la graine) et à se séparer de l’écorce) moins le taux d’extraction de farine est élevé par kilo de blé.
Ainsi, une farine qui n’est pas totalement blanche (semi-complète ou complète) est une farine qui n’a pas été totalement purifiée (ou raffinée) et qui, parce qu’elle nécessite moins de travail, serait supposée moins chère. A l’inverse, en conservant seulement l’amande, on arrive à une farine extrêmement blanche qui donne sa coloration à la mie du pain blanc de base.
Cependant en éliminant l’écorce, elle devient pauvre en cellulose, c’est-à-dire en fibres, puisqu’on néglige tout ce qui enrobe l’amande. Ainsi, elle est également moins riche en sels minéraux que les autres farines.
Les farines sont souvent classifiées avec un chiffre (T45, T55, T65, T80, T110, T150). Plus ce chiffre est bas, plus la farine est pure, car il indique le taux d’extraction, qui va de 70 % à 90 %.
Ainsi, pour le pain classique, on utilise le type 55, pour la pâtisserie, qui nécessite une farine plus blanche, le type 45, pour le pain complet, le type 110 et pour le pain au son le type 150. Avec un taux d’extraction très élevé, le pain est légèrement moins énergétique car les fibres ne sont pas digérées
Les différences vont se faire sur les taux de glucides, de lipides et les taux de fibres. Les farines à base de graines (comme la farine de lin que vous verrez dans la vidéo ci-dessous) sont souvent plus grasses.
En cette période où de nombreux consommateurs s'inquiètent d’une éventuelle pénurie de farine, c’est le bon moment pour voir quelles sont les alternatives à la farine de blé ! N’hésitez pas à varier !
Dans cette vidéo, je décrypte 7 farines différentes pour bien vous expliquer leurs particularités. Bon visionnage !
Posté le 9 mai 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Il existe des personnes dont le poids peut dépasser 200, voire 300 kg et pour certains plus de 400 et même plus de 500 kilos. Cela paraît incroyable mais ça existe. Notez qu'il n’y a pas de limite à la prise de poids si l’on n’agit pas, car le tissu graisseux est un tissu qui peut s’amplifier à l'extrême.
Se laver, se déplacer… tous les gestes du quotidien deviennent plus difficiles en cas de forte obésité. Il y a certes des explications génétiques mais l’obésité entraîne une perte de la sensation de satiété, faisant entrer les personnes dans un cercle vicieux :
Je prends du poids, je bouge moins, ce que je mange est moins bien consommé par le corps et s’accumule petit à petit...
On parle ici bien-sûr d’obésité morbide tellement les risques pour la santé de ces personnes sont élevés. Petit rappel sur les différents types d’obésité selon le calcul du fameux IMC, qui, comme je le dis souvent, a ses limites.
Obésité morbide : IMC > 40
Lorsque l’indice de masse corporelle se situe entre 18,5 et 25, on considère que le poids est normal. Lorsque l’IMC est compris entre 25 et 30, on parle de surpoids, entre 30 et 35 d’obésité, entre 35 et 40 d’obésité sévère, et au-delà de 40 d’obésité morbide.
Cette vision mathématique du poids est assez déprimante, car elle nous situe dans une fourchette de chiffres, sans prendre en compte tous les facteurs médicaux. En particulier, la disposition de la graisse reste le déterminant le plus important pour la santé.
De plus, elle fige l’individu sur une échelle sans prendre en compte les raisons pour lesquelles cette personne aurait un surpoids ou une obésité, quel en est l’avantage parfois ou le réel désavantage.
Il faut aller au-delà et réfléchir à la façon de l’annoncer et prévoir une attitude soignante et aidante. À l’heure où on parle de discrimination, juger d’un surpoids en ne considérant qu’un nombre me semble plutôt violent.
Nous savons que plus les kilos en excès se situent sur le ventre et sur le haut du corps, plus les risques pour la santé notamment cardio-vasculaire sont majorés. En revanche, lorsque la localisation de la graisse se porte sur les hanches ou sur les cuisses, ou encore de façon harmonieuse sur l’ensemble du corps, les conséquences sont bien souvent moins importantes.
Voilà pourquoi une autre mesure, plus intéressante médicalement, consiste à mesurer le tour de taille au niveau du nombril et le tour des hanches à son niveau le plus large. On divise ensuite le tour de taille par le tour de hanche et cela permet beaucoup mieux de mesurer le risque. Ce rapport doit se situer entre 0,64 et 0,85 chez la femme et entre 0,85 et 1 chez l’homme.
En faisant cela, on peut ainsi apprécier la valeur de la graisse intra-abdominale qui est le vrai facteur prédictif des problèmes de santé. Encore une fois, on ne fait pas maigrir juste pour le plaisir d’avoir un chiffre de poids inférieur au précédent.
On doit pouvoir en retirer un bénéfice quel qu’il soit, et il n’y a pas lieu d’obéir à la tyrannie médicale sans pronostic négatif sur la santé. Ce qui compte, c’est d’être le mieux possible dans sa peau.
Cet indice me semble plus raisonnable, car il m’est déjà arrivé de rencontrer des personnes en surpoids avec un rapport taille-hanches de bonne qualité, sans problème de santé. À l’inverse, certains de mes patients présentaient un poids dans la norme mais un mauvais rapport taille-hanches, ce qui doit entraîner une modification de l’alimentation pour réduire la graisse et augmenter la masse maigre.
Je tiens à insister sur le fait que la perte de kilos a souvent un impact positif autant sur l’image sociale que sur la vie sentimentale et professionnelle. Sur le plan professionnel, nous verrons plus tard que le combat contre les discriminations liées au poids est loin d’être gagné.
Dans la vidéo qui suit, nous sommes face à des cas extrêmes, je vais essayer de vous expliquer comment on peut en arriver là. Bon visionnage !
Posté le 2 mai 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Aujourd’hui, zoom sur les fruits secs, les fruits au sirop mais aussi les fruits confits. Mais avant cela, petit rappel sur le fruit.
Les fruits sont une source de sucre (un mélange de glucose, fructose, saccharose et galactose) d’autant plus intéressante que leurs fibres en permettent une distribution progressive dans l’organisme, de loin préférable à celle des produits sucrés(dans les sodas, par exemple), qui provoquent des pics de glycémie.
Sous forme liquide, on les préférera en smoothies plutôt qu’en jus (dépourvus de fibres), mais il vaut mieux encore les croquer, car la mastication augmente la sensation de satiété.
Vous le savez sans doute, j’ai peu d’affection pour les jus de fruits du commerce. Leur pasteurisation détruit une grande partie des vitamines et ils contiennent aussi beaucoup de sucres, souvent autant que les sodas. Dans tous les cas, il faudra se limiter à un petit verre d’environ 150 ml.
Pour profiter des vertus antioxydantes des fruits, il n’est pas nécessaire d’aller chercher des variétés rares ou exotiques.
Il est par contre inutile de se limiter à quelques variétés sous prétexte qu’elles contiendraient une quantité importante de tel ou tel composant « bon pour la santé » : le plus souvent, il faudrait en consommer des quantités astronomiques pour en tirer profit.
Ce qui compte, c’est d’en consommer tous les jours en les variant le plus possible (une exception : 1 pomme par jour reste un très bon réflexe santé). Une portion de fruit = 150 à 170 g en moyenne, à modérer pour les fruits plus concentrés en sucre comme la banane, les figues, les cerises...
Les fruits secs sont obtenus par déshydratation du fruit. Tous les éléments du fruit se retrouvent ainsi dans des proportions 4 à 5 fois plus importantes que dans le fruit frais, à l’exception de la vitamine C.
Du fait de leur déshydratation, les fruits secs sont des concentrés de nutriments et notamment en sucres. Ils sont donc dans un premier temps relativement énergétiques. Mais les fruits secs ont de nombreuses qualités nutritionnelles, en particulier des fibres, du magnésium, du fer, de la provitamine A... Longue conservation et pratiques à transporter, il faut savoir doser : portion de 25 à 30 g apporte autant de calories qu’un fruit frais de 150 g en moyenne.
Contrairement à ce que l’on peut penser, les fruits au sirop ne sont pas des préparations si sucrées. C’est le terme “sirop” qui crée cette confusion car on a tendance à le confondre avec les sirop à boire qui ont des teneurs en sucre de l’ordre de 80 %.
L’ajout de sucre dans le “sirop” pour permettre la cuisson et la conservation ne fait augmenter le niveau calorique dans le fruit que de 10 kcal/100 par rapport à un fruit frais. Pour 100 g, on peut considérer qu’il y a un ajout d’un demi carré de sucre dans les fruits au sirop par rapport aux fruits frais.
En bocaux ou en conserve métallique, ils suivent un processus d’appertisation. Stérilisés à une température comprise entre 110 et 130°C, les contenants sont fermés hermétiquement ce qui empêche le développement de micro-organismes.
Ce mode de conditionnement permet une conservation à long terme des fruits et de pouvoir en consommer en toute saison ! Une portion de 100 à 120 g de fruits au sirop reste tout à fait raisonnable à condition de bien les égoutter et de ne pas boire le sirop.
Vous connaissez les fameux “5 fruits ou légumes par jour” que le Programme National Nutrition Santé recommande de consommer ; eh bien une portion de fruits au sirop peut tout à fait s’intégrer à cette proposition en alternance avec des fruits frais à consommer crus.
Avec les fruits, comme avec le reste, variez les plaisirs ! Regardez bien cette vidéo, je vous explique tout en détail, même sur les fruits confits !
Posté le 25 avril 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Les vitamines, oligoéléments et minéraux sont des molécules qui interviennent dans la plupart des réactions chimiques ou biologiques de l’organisme. Les minéraux se trouvent dans la roche et dans le sol. Absorbés par les plantes via leurs racines, ils intègrent alors la chaîne alimentaire, par les végétaux que nous mangeons et par la viande dont nous nous nourrissons (les animaux mangent en effet des plantes).
Minéraux et oligoéléments participent à l’ensemble des fonctions de l’organisme. L’eau, les végétaux et la plupart des aliments contiennent toujours un ou plusieurs de ces composants.
Le calcium, le phosphore, le sodium et le potassium sont les plus indispensables à l’équilibre global du corps mais je voudrais faire un zoom particulier sur 3 minéraux : le calcium, le potassium et le magnésium.
Le calcium est le minéral le plus abondant du corps humain. On compte entre 1 kg et 1.2 kg de calcium dans le corps d’un adulte. Il est le principal composant des os et des dents, il aide à la coagulation du sang et à la contraction musculaire.
Les besoins journaliers en calcium sont de 1000 mg chez les 19-23 ans et de 950 mg chez les plus de 24 ans. Vous en trouverez en grande quantité dans les produits laitiers mais aussi dans les oléagineux et les légumineuses, les fruits de mer, certaines eaux minérales et certains légumes verts.
Le magnésium permet l’absorption du calcium, il aide à lutter contre les manifestations du stress et il augmente l’activité du système immunitaire. La dose journalière recommandée en magnésium est de 6 mg / Kg / jour. Pour une femme de 60kg la dose s’élève alors à 360 mg/jour (et doit être majoré à 400 mg à partir du 3ème trimestre de grossesse) et pour un homme de 70kg : 420 mg/jour.
Vous en trouverez en bonne quantité dans les fruits secs et les oléagineux, les légumes secs mais aussi les aliments complets (riz complet, pain complet...).
Le potassium équilibre le pH dans le sang, stimule la production par l’estomac d’acide chlorhydrique, ce qui favorise la digestion. Il a également un rôle très important dans la transmission nerveuse, la contraction musculaire et donc la fonction cardiaque.
La dose journalière recommandée en potassium est de 3500 mg/jour pour les adultes, 4000 mg/jour pour les femmes enceintes. C’est plus faible pour les nourrissons : 400 mg/jour avant 6 mois, 750 après 6 mois, puis 800 mg/jour de 1 à 13 ans, 1110 de 4 à 6 ans, 1800 de 7 à 10 ans et 2700 de 11 à 14 ans.
Vous en trouverez dans le chocolat, la banane, les légumes et les produits laitiers.
Dans la vidéo qui suit, je vous explique tout ça en détail. D'ailleurs, la paupière de l'oeil qui cligne toute seule... vous savez d'où ça vient ?
Bon visionnage !
Posté le 19 avril 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Ceux qu’on appelle les « influenceurs » sont en train de dessiner le corps idéal d’aujourd’hui. Photographes d’un corps imaginaire, ils ont de surcroît la possibilité, à la façon du peintre, de modifier leur silhouette grâce aux logiciels de correction photographique. Et à l’inverse, d’autres, influenceurs également, tentent de faire accepter d’autres corps, comme les corps obèses ou en surpoids. Et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui.
Plus grande sera la notoriété ou la force de tel ou tel influenceur, plus vite il imposera lui-même son modèle de beauté. Schopenhauer disait que la vie est un pendule qui évolue de l’insatisfaction à l’ennui.
On se demande si l’influenceur n’est pas dans le monde de l’ennui et son suiveur dans celui de l’insatisfaction. Face à ce mécanisme se développe un modèle de contestation.
Au mois de mai 2020, le mot « grossophobie » est entré dans le Petit Robert. Elle est définie comme «l’ensemble des discriminations systémiques (...) qui touchent les personnes en surpoids et/ou obèses».
Pour Gabrielle Deydier, fondatrice du site « Ginette le mag » et autrice de On ne naît pas grosse*, on peut distinguer plusieurs types de grossophobies : la grossophobie du quotidien et la grossophobie systémique « liée à la discrimination à l’embauche ou à des problèmes pour se soigner parce qu’on est trop gros ».
Cette distinction est tout à fait exacte.
La grossophobie du quotidien démarre dès la petite enfance, dans les cours de récréation où l’idée de sa différence s’introduit progressivement dans la tête de l’enfant en surpoids ou obèse en même temps que sa souffrance d’être marginalisé par rapport au groupe.
Adulte, le regard des autres confirme sa marginalité, lorsque la personne va au restaurant, achète des aliments, a des difficultés à bouger ou à sortir d’une voiture, entraînant culpabilité et honte. Face à cela, sont nés des mouvements de défense et de “promotion” des corps en surpoids et obèses. Regardons cela de plus près.
Parallèlement à la volonté de lutter contre cette forme de discrimination à l’égard de l’obèse ou du gros, on tente également de mettre en valeur une femme aux formes plus développées, parfois même obèse, en tout cas en vrai surpoids, avec une silhouette qui se rapproche (et dépasse) celle de la Renaissance.
Ce n’est pas nouveau, puisqu’il y a quelques années, un mannequin obèse, Anne Zamberlan, s’affichait dans les années 80’’ dans des publicités sur les murs de Paris. L’effet fut notoire et tout le monde en a parlé, mais un an plus tard, tout était oublié.
Il faut dire que l’obésité reste encore pour le moment minoritaire dans notre pays (17 % des Français sont touchés par l’obésité), et que les groupes militants n’ont pas assez de visibilité pour pouvoir obtenir un résultat face à la pression générale.
Une certaine forme d’hypocrisie règne au sein des marques et des publicitaires qui font la promotion des femmes rondes ou obèses, soi-disant pour protéger la femme du diktat de la minceur, mais surtout pour s’offrir une image de lutte contre la discrimination.
De la même façon, certains journaux mettent en couverture une femme grosse ou ronde mais ne le font qu’une seule fois, pour le fameux buzz ! Il est difficile de changer la société et la volonté de minceur ou de maigreur, en tout cas à notre époque, puisque c’est un vœu collectif.
Continuez de prendre soin de vous avec vos plans de repas Savoir Maigrir. Vous êtes dans une démarche santé et c’est vous, et vous seule, qui devez juger de votre silhouette et de votre bien-être !
Regardez bien cette vidéo, je prends l'exemple de 3 influenceuses qui, dans une démarche de promotion et d'acceptation des corps obèses, sont vite rattrapées par un business qui sert aussi les grandes marques. Bon visionnage !
* Gabrielle Deydier, On ne naît pas grosse, Goutte d’or, 2017, 160 p.
Posté le 11 avril 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Les pâtes classiques, quelle que soit leur forme, sont fabriquées à partir de blé dur raffiné, d’eau, de sel et parfois d’oeufs. Les nouilles asiatiques sont couramment fabriquées à partir de blé tendre (froment), le même utilisé pour la fabrication du pain et des pâtisseries. Cette caractéristique les rend légèrement plus riches en amidon, et donc plus collantes à la cuisson. Les pâtes fraîches sont également susceptibles d’être fabriquées à partir de blé tendre. Les pâtes sèches sont fabriquées par extrusion.
La pâte, réalisée à partir de semoule de blé dur, passe à travers différentes buses lui donnant la forme caractéristique de sa dénomination (coquillette, spaghetti, farfalle, penne…). Les pâtes sont ensuite séchées. La forme des pâtes n’a pas d’impact direct sur les valeurs nutritionnelles. Toutefois, plus le calibre est petit et moins le produit nécessite de mastication, pourtant importante en termes de satiété.
D’un point de vue nutritionnel, il s’agit d’un aliment glucidique de la famille des féculents qui apporte près de 30 g de glucides pour 100 g de pâtes cuites, environ 5 g de protéines, et un peu plus pour les pâtes aux oeufs.
100 g de pâtes cuites apportent environ 150 kcal. Il est intéressant de consommer des pâtes enrichies en fibres (complètes ou intégrales). En plus de l’impact positif sur le transit, la présence des fibres rend l’assimilation des glucides plus lente, ce qui favorise la satiété.
Elles apportent également une quantité non négligeable de protéines végétales (13 %) et sont légèrement plus riches en lipides (2,5 %) issus du germe de blé, donc essentiellement des acides gras polyinsaturés de bonne qualité.
Les pâtes ont de nombreux atouts : ce sont des aliments économiques, qui se conservent facilement car déshydratés et qui sont faciles et rapides à cuire.
50 g de pâtes crues = 150 g de pâtes cuites car elles gonflent lors de la cuisson à l’eau et prennent environ trois fois leur volume. La valeur calorique des pâtes crues est donc 3 fois plus élevée. Mais comme on les mange rarement crues… ou alors faites-en des colliers :)
Les pâtes fraîches sont réalisées à partir d’un mélange de semoule de blé dur et/ou tendre et d’eau avec plus ou moins d’œufs. Contrairement aux pâtes sèches, cette pâte est simplement passée au laminoir pour leur donner ensuite leur forme (lasagnes, tagliatelles…) et ne subit pas de séchage.
Le produit fini contient ainsi davantage d’eau, ce qui en fait une denrée périssable. Leur conservation est de ce fait limitée et elles sont vendues au rayon frais.
En moyenne, 100 g de pâtes fraîches aux œufs apportent 275 kcal, avec près de 50 g de glucides, 10 g de protéines, 4 g de lipides et 3 g de fibres.
Contrairement aux pâtes sèches qui voient leur poids tripler à la cuisson, les pâtes fraîches, elles, doublent leur poids. Au rayon des pâtes fraîches, on trouve de plus en plus de pâtes farcies, ce qui augmente réellement l’apport calorique.
Préférez-les nature accompagnées d’une sauce maison.
Tout est bien expliqué dans la vidéo, et oui, c'est à l'accompagnement qu'il faut faire attention ! Bon visionnage.
Posté le 4 avril 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Le ramadan 2022 vient de commencer et le ramadan est comme vous le savez, un jeûne. L’occasion pour moi de revenir sur cette notion de jeûne et plus particulièrement sur le jeûne de 16 h car le ramadan pourrait s’apparenter à ce type de jeûne.
Publiée dans un journal américain il y a quelques années déjà, une étude menée sur des patients en surpoids a démontré l’impact positif d’un jeûne intermittent (ou fasting), à savoir une privation de nourriture sur une partie de la journée, tout en conservant un apport énergétique suffisant. Ces travaux nous apprennent que la durée idéale d’un jeûne pour obtenir des résultats optimaux serait de 16 à 20 heures. Cela permettrait de booster la perte de poids en mobilisant les réserves graisseuses.
Ce mini-jeûne permettrait, en effet, de bloquer la production d’une hormone antithyroïdienne, la Reverse T3, sécrétée par l’organisme et qui protège contre l’amaigrissement.
Le fasting en pratique Le jeûne est ici qualifié d'intermittent et ponctuel.on programme 2 séquences de jeûne (le mercredi soir et le samedi matin par exemple) par semaine, sur une période de deux semaines consécutives maximum. Rappelons que cette méthode est déconseillée pour les personnes diabétiques, affaiblies, enfants et femmes enceintes.
Le Jeûne intermittent : changement de rythme alimentaire
Deux options simples sont possibles, selon votre mode de vie :
- soit on supprime le petit-déjeuner, on jeûne entre la fin du dîner et le déjeuner du lendemain
- soit on supprime le dîner, on jeûne entre la fin du déjeuner et le petit-déjeuner du lendemain.
Dans les deux cas, vous arrivez à 16h (nuit comprise) sans manger, tout en limitant la fatigue et la faim, puisqu’on dort en grande partie et cela permet de maintenir 2 choses :
- des repas équilibrés,
- et un apport alimentaire satisfaisant en quantité mais également en qualité sur la journée.
Pendant la période de jeûne, assurez-vous une hydratation suffisante avec de l’eau (ce qui n’est pas possible dans le cadre du ramadan), du thé, du café ou des infusions sans sucre ou des bouillons de légumes peu salés à volonté. Si vous y mettez du sucre, l’apport calorique qu’il va fournir va “rompre” le jeûne et le rendre inefficace.
Bien mené, bien entouré, le jeûne intermittent d’une durée de 16h peut être utilisé comme un joker minceur. Vous savez qu’il est disponible sur Savoir Maigrir, n’hésitez pas à en parler à votre diététicienne.
On remarque plusieurs attitudes différentes pour gérer ce jeûne alimentaire et hydrique assez sévère. Sa durée demande en effet une importante force de volonté.
La répartition alimentaire sur 1 à 2 repas ne permet pas pour autant de manger très riche sans prendre de poids et impose tout de même de gérer les apports en sucres et matières grasses. En parallèle de cela, afin de gérer plus facilement la privation d’eau, essayez si possible de boire environ 1/2 litre d’eau avant de débuter le jeûne et essayez d’éviter une alimentation trop salée qui donnerait soif.
Pensez à vous adresser à votre diététicienne via la messagerie, elle pourra vous envoyer une structure alimentaire spéciale ramadan.
Pour en savoir plus sur le jeûne, le ramadan et les autres jeûnes religieux, regardez bien cette vidéo. Islam, Christianisme, Judaïsme, Boudhisme, le jeûne est dans toutes les religions. Bon visionnage !
Posté le 28 mars 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Le sucre est devenu le principal responsable de l’obésité et du surpoids dans le monde, coupable de tous les maux, comment repérer les signes d’une consommation excessive de sucre ?
Faisons tout d’abord la distinction, dans la famille des sucres, on trouve des glucides complexes et des glucides simples qui sont avant tout différenciés par leur structure moléculaire. En raison de cette structure différente, leur digestion et leur absorption seront différentes.
D’autres paramètres interviennent également comme leur digestibilité, l’association avec des fibres ou plus simplement dans le cadre d’un repas équilibré ou en consommation isolée, la cuisson… c’est pour cette raison que les termes sucre lent et rapide ne sont pas justes scientifiquement et ne sont plus employés.
Les sucres simples sont généralement plus vite absorbés que les sucres complexes. Or, quand il y a un afflux de sucre trop rapide dans le sang, l’organisme doit rapidement le faire passer dans les cellules (via l’insuline), ce qui entraîne un stockage en excès et parfois même des hypoglycémies réactionnelles qui se manifestent par de la fatigue, une forte envie de sucre…
À l’inverse, les sucres complexes, doivent être préalablement digérés, donc coupés progressivement lors de leur passage dans l’intestin, permettant ainsi aux molécules de glucose d’arriver progressivement dans les cellules.
Cette digestion sera plus ou moins rapide selon l’aliment, sa teneur en fibres, sa cuisson, sa texture (entier ou mixé)...
On estime aujourd’hui à 25 % de la population française le nombre de personnes en pré-diabète.
Au niveau du tube digestif, les fibres ralentissent le passage du sucre dans le sang et limitent le passage dans le corps du cholestérol et des substances toxiques issues de notre environnement.
Cela explique leur effet positif sur les cancers digestifs, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’hypercholestérolémie et le surpoids. En limitant le cholestérol et le taux de sucre dans le sang, elles réduisent l’obstruction des artères et des vaisseaux en général, dont ceux du cerveau.
Le diabète, par exemple, se développe lorsque le renouvellement des cellules du pancréas qui assurent la sécrétion de l’insuline n’est plus assurée.
Les 8 signes d’une consommation excessive de sucre
- Uriner trop souvent (Poly-uri)
- Soif permanente (polydipsie)
- Faim permanente (polyphagie) et/fortes envies de sucre
- Trouble de la vision (vue floue…)
- Irritabilité
- Fatigue/coups de pompe
- Démangeaison des parties génitale/mycoses à répétition
- Caries dentaires
Je vous explique tout en détail dans cette vidéo, et si vous vous reconnaissez dans les signes annoncés, vous allez devoir revoir votre consommation de sucre !
La méthode Cohen est un accompagnement minceur permettant une perte de poids sans se faire violence, avec les aliments que vous aimez. Pour perdre ses kilos et réussir son régime, pas besoin de s’affamer. Pour Jean-Michel Cohen, le plaisir est la clé du succès minceur et vous le verrez dans vos plans de repas. Le programme minceur mis en place par le Dr Jean-Michel Cohen, va vous apprendre la nutrition et vous aidera à devenir autonome pour conserver votre poids idéal.