Posté le 24 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Autrefois les exorcistes, les sorciers, les rebouteux prodiguaient des conseils mâtinés d’incantations ésotériques et composaient des poudres miracles et mystérieuses pour guérir les maladies que nous ne comprenions pas ou chasser les mauvais esprits tant redoutés. Aujourd’hui, modes après modes, certains aliments feraient maigrir plus que d’autres… café, ananas, vinaigre… qu’en est-il vraiment ?
Aujourd’hui, mauvais esprits et maladies ne font plus qu’un, surtout quand la médecine s’avoue démunie devant des pathologies susceptibles de raccourcir nos vies. Autres temps, mais, au final, mêmes mœurs : l’irrationnel rencontre toujours, en période de doute, plus de succès que la raison, surtout si celle-ci a la franchise de s’avouer parfois désarmée.
La nutrition n’a pas échappé au dilemme. Alors qu’elle possède de solides bases scientifiques, connaît de mieux en mieux les réactions du corps humain aux aliments, elle voit se multiplier les articles, écrits, blogs vantant telle ou telle plante aux vertus « formidables » que la population entière devrait, sur le champ, absorber pour aller mieux.
Dès lors, chacun a le « choix » entre se soigner grâce aux traitements classiques ou croire aux qualités « miraculeuses » de la grenade, du curcuma, des brocolis et autres fruits ou ingrédients exotiques à la mode.
Les Américains ne jurent que par les baies de myrtilles, qu’ils mettent désormais à toutes les sauces et surtout dans tous leurs plats ; les amateurs de thé entrent quasiment en dévotion et même religion dès qu’on leur sert un cru vert censé être à la fois détox et prolongateur de vie ; le monde entier a chanté les atouts antioxydants de la canneberge alias le cranberry…
Et je ne vous rappelle pas ici le fameux régime ananas ou pamplemousse, mais j’en parle dans la vidéo qui accompagne cet article.
Bref, dès que c’est naturel et nouveau, la panacée n’est pas loin.
Comme il se doit tout n’est pas rose et qui dit aliments miracles doit aussi entendre que d’autres, en réaction, se retrouvent, tout aussi rapidement et irrationnellement, diabolisés. Tandis qu’entrent au panthéon de la nutrition les différents produits présentés plus haut, sont poussés vers la tombe nombre d’aliments présentés comme nocifs, voire destructeurs.
Lesquels, comme par hasard (c’est freudien !), sont souvent des excitants tels le sucre, etc. En vérité, tout ce qui provoque une stimulation des sens, tout ce qui possède une saveur forte, se voit un jour ou l’autre assailli, voire honni, tandis qu’on sacre le doux, le mièvre, le suave.
Le cas du café est intéressant. Longtemps considéré comme mauvais pour la santé, particulièrement pour le cœur, les dix dernières années ont vu le discours sur lui évoluer. On a ainsi observé qu’il avait des effets favorables sur la réduction du diabète non insulinodépendant, sur les accidents vasculaires cérébraux, sur les cirrhoses et le cancer du foie. Ce que personne n’imaginait auparavant. Avec une consommation modérée bien sûr.
Heureusement, un constat rassure : les aliments « magiques » se retrouvent souvent au top des hit-parades de l’alimentation saine de façon éphémère, tant une mode succède vite à une autre.
Qui ne se souvient du chocolat, fêté durant des siècles, qui a vu un jour des « experts » le vouer aux gémonies, lui mettre sur le dos des tonnes de défauts (en mélangeant le noir et celui au lait) avant, aujourd’hui, d’entendre de nouveau célébrer ses qualités, soit sur le cœur, soit sur le moral, etc. ?
En nutrition comme ailleurs, la roue tourne… et les lauriers du label « aliment magique » aussi. Reste que ce phénomène traduit une vérité nutritionnelle permanente bien ancrée dans l’esprit des consommateurs : le pouvoir magique des aliments.
Magique parce que, à toutes les époques, nous accordons nos faveurs à des produits auxquels nous conférons des propriétés la plupart du temps sans grand rapport avec leur composition.
Mais qu’importe : on a la foi, on croit en eux. Une adhésion religieuse, là encore…
Dans la vidéo qui suit, je vous montre 5 types de produits qui ont ou qui ont eu en leur temps leur aura amincissante ou nutritionnelle/santé. Voyons cela de plus près.
Bon visionnage !
Posté le 13 mars 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
Tout le monde est concerné par la consommation de protéines. C’est un des sept macronutriments que nous devons consommer pour assurer le bon fonctionnement de notre corps. Très à la mode dans le milieu de la musculation, qu’apportent les poudres de protéines (aussi appelées substituts de repas, nous allons le voir) et comment faut-il les consommer ?
Ici, nous nous concentrons sur le cas des sportifs, mais de nombreuses informations vont vous intéresser dans ce blog et dans la vidéo qui l’accompagne.
Assez curieusement, les seuls sportifs qui s’intéressent aux apports en protéines sont ceux qui pratiquent la musculation. Il s’agit d’une vision plutôt simpliste de la nécessité d’une alimentation cohérente dans le sport, en pensant que, parce qu’on augmente le volume musculaire, il faut augmenter la consommation de protéines plus que dans tout autre sport. Cela reste en partie exact mais pas complètement.
Il faut savoir que, pendant tous les exercices de longue durée, le contenu en protéines du corps est fortement altéré. En effet, au moment où l’on mobilise tout le glycogène (c’est-à-dire les réserves de sucres) pour alimenter le corps en énergie, on utilise également les protéines.
On considère que la participation de protéines à un travail musculaire peut aller jusqu’à 15 %. Ce qui est surprenant, c’est que lorsque les sportifs recourent aux protéines pour fournir de l’énergie à leur corps (c’est d’ailleurs plus souvent le cas des gens qui pratiquent faiblement un entraînement et qui, à un moment donné, veulent outrepasser leur limite), il faudra 3 à 16 semaines pour récupérer la même qualité de protéines du muscle.
Pour donner des quantités exactes, les sportifs d’endurance devraient consommer entre 1,50 et 1,70 gramme de protéines par kilogramme de poids corporel et par jour.
Chez les sportifs de loisir, qui pratiquent une activité régulière, nul besoin de sortir des recommandations traditionnelles, soit un apport de 1,20 gramme par kilogramme de poids et par jour, ce qui suffira largement. Un homme pesant 80 kilos doit ainsi consommer 100 grammes de protéines, et jusqu’à 140 grammes en cas d’exercice élevé, et une femme de 60 kilos, 70 grammes environ.
Pour d’autres sportifs qui débutent une activité physique, il est tout de même préférable d’élever les apports en protéines les deux premières semaines, à 1,50 gramme par kilogramme et par jour pour les femmes comme pour les hommes.
Pour les coureurs de longue distance, notamment les marathoniens, les apports doivent être d’environ 1,7 à 2 fois les apports pratiqués habituellement. Il est donc possible de monter jusqu’à 2 grammes par kilo et par jour (160 grammes pour un homme de 80 kilos, 120 grammes pour une femme de 60 kilos).
Le but est de développer la masse musculaire, on conseille un apport de 2 à 3 grammes de protéines par kilo de poids corporel et par jour, à condition de ne pas dépasser les périodes de six mois par an et sous un strict contrôle médical.
Deux tiers de ces apports devraient être couverts par les aliments courants et le reste par les suppléments, mais sans dépasser 1 gramme par kilo et par jour. Les compléments pris doivent être de très bonne qualité, c’est-à-dire des protéines à base de blanc d’œuf ou de poudre de lait ou des compositions qui se rapprochent de celle-ci.
En outre, chez ces sportifs, l’ingestion de glucides complexes et d’eau doit être suffisante. Ils doivent également bénéficier de tous les macronutriments et vitamines indispensables non seulement à la fabrication du muscle mais aussi à la bonne utilisation de tous les nutriments qu’on lui apporte.
Certains font des apports de 3,50 à 5 grammes par kilo et par jour : il s’agit d’une situation dangereuse qui n’est absolument pas justifiée en termes d’efficacité, car les protéines consommées en excès – en dehors des problèmes qu’elles peuvent entraîner – ne serviront exclusivement qu’à fournir de l’énergie supplémentaire.
Je vous rappelle la quantités de protéines à consommer par jour pour quelqu’un qui comme vous fait attention à son alimentation (notez que cela dépend de votre âge, de votre sexe, de votre activité…) : en général, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un apport protéique quotidien de 0,83 gramme par kilogramme de poids corporel pour les adultes en bonne santé.
Cela signifie qu'une personne pesant 70 kg devrait consommer environ 58 grammes de protéines par jour. Cependant, les besoins en protéines peuvent varier en fonction des facteurs mentionnés ci-dessus.
En comptant 2 portions de viandes, poisson, oeufs, 3 laitages par jour et le complément des protéines végétales, cette portion est couverte sans besoin d’ajouter des poudres de protéines.
N’oubliez pas que contrairement à une fausse idée reçue, ajouter des protéines ne fait pas maigrir !
Donc si vous souhaitez pratiquer un sport de manière plus intense pour augmenter votre masse musculaire, vous connaissez maintenant les quantités de protéines à consommer.
Et dans la vidéo qui accompagne ce blog, je complète toutes ces informations.
Bon visionnage !
Posté le 6 mars 2023 par Dr Jean-Michel Cohen
La richesse de la langue française réside en grande partie dans ses expressions idiomatiques, qui donnent souvent lieu à des comparaisons originales, des métaphores ou encore des références culturelles. Alors quand l’alimentation s’en mêle, cela fait une sacrée “tambouille” !
Rigolons un peu, voici quelques expressions, plutôt communes, intégrants des termes alimentaire ou de nutrition. En voici 5, mais dans la vidéo qui accompagne l’article, vous en retrouverez une douzaine.
Cette expression datant du XVIIème siècle évoque une situation qui se termine mal ou qui est gâchée. Selon une explication, l'allusion à l'eau de boudin vient du fait qu'elle est inutile et doit être jetée, car elle a servi à cuire le boudin.
Une autre explication possible est que l'expression renvoie à l'urine, considérée comme sale et donc à jeter, tout comme une situation qui ne se termine pas bien.
Cette expression du XIXème siècle qualifie une personne amoureuse volage et inconstante. Elle est issue de l'association entre le cœur, partie centrale des végétaux, et l'artichaut, légume dont les nombreuses feuilles ont inspiré l'idée d'un cœur inconstant.
A l'origine, l'expression était plus longue : "Cœur d'artichaut, une feuille pour tout le monde", signifiant qu'une personne ayant un cœur d'artichaut donnait facilement un peu de son amour à chacun.
Cette expression du XVIème siècle signifie que l'on ne se sent pas bien, que l'on est mal à l'aise ou malade. Elle tire son origine de l'assiette, qui représente l'espace où l'on est placé à table.
Être mal dans son assiette signifiait donc être mal installé, et par extension, se sentir mal d'un point de vue physique ou psychologique.
Cette expression du début du XXème siècle qualifie une personne complètement ivre. Elle fait référence au Petit-Lu, un gâteau sec bourré de matière grasse. La consonance entre "beurré" et "bourré" renforce l'idée d'une personne qui a absorbé une grande quantité d'alcool.
Il est intéressant de noter que contrairement à la plupart des expressions comprenant le mot "beurre", qui parlent d'opulence et d'abondance, "compter pour du beurre" est considérée comme une expression négative, évoquant la graisse du pauvre, par opposition à l'huile, plus difficile à produire.
Cette expression du XVIIème siècle fait référence au biscuit, une grosse galette "doublement cuite" (bis-cuit) qui constituait souvent la collation des marins.
"S'embarquer sans biscuit" signifie s'embarquer dans une affaire sans prendre de précautions. L'idée est que le biscuit était une nourriture indispensable pour les marins en mer, tout comme le pain pour les ouvriers restés à terre.D'ici là, je vous laisse regarder la vidéo qui vous présente d'autres expressions rigolote qui incluent des termes de l'alimentation et de la nutrition, de quoi vous donner la banane !
Bon visionnage !
Posté le 12 decembre 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Comment reconnaître une allergie alimentaire d’une intolérance alimentaire ? L’important dans un premier temps est d’identifier les aliments qui posent problème. Pour éradiquer une allergie ou une intolérance, c’est plus compliqué...
L'allergie entraîne une réaction du système immunitaire. Elle mobilise les anticorps de type IgE, qui en contact d’un allergène spécifique libèrent de l’histamine notamment, responsable des symptômes associés à l’allergie.
L'intolérance alimentaire est une réponse physiologique qui n’implique pas le système immunitaire. Dans la grande majorité des cas, elle apparaît lorsque l’organisme est incapable de digérer (ou métaboliser) un aliment ou l’un de ses composants.
Les allergies alimentaires s'observent : vous pouvez avoir des symptômes bénins, visibles comme la peau qui gratte (urticaire plus ou moins important), le souffle court, une sensation de fatigue, pouvant évoluer plus sévèrement comme le choc anaphylactique.
Avec l’intolérance alimentaire : vous pouvez être ballonnés, vous ne vous sentez pas bien, vous avez du mal à digérer, vous avez même parfois des nausées, dans la grande majorité des cas, c’est le système digestif qui est touché, même si maux tête, éruption cutanée peuvent être observés.
Pour les allergies, principalement :
- le lait de vache,
- les oeufs,
- les arachides
- les poissons et crustacés,
- le soja, le blé
- la moutarde
- les fruits à coque et certains fruits exotiques (kiwis, banane...)
- les nouvelles allergies émergentes : les pois et les lentilles, les pignons de pin, le sarrasin et les laits de chèvre et de brebis.
Pour les intolérances alimentaires, essentiellement :
- le lactose, sucre des produits laitiers,
- le fructose,
- et le gluten.
Aujourd’hui, le seul moyen de prévenir une réaction allergique consiste à éviter complètement les aliments incriminés. Les scientifiques recherchent de nouveaux traitements pour prévenir les allergies, voire les éliminer.
Les récentes découvertes suggèrent qu’une altération du microbiote intestinal pourrait jouer un rôle majeur dans leur développement.
Pour aller plus loin, des chercheurs de l’hôpital pédiatrique de Boston et de la Brigham and Women’s Hospital ont analysé les selles de 56 nourrissons présentant une allergie alimentaire et 98 nourrissons sans allergie, et ont réussi à mettre en évidence des profils bactériens différents.
Ils ont ensuite transplanté des échantillons du microbiote fécal des nourrissons sur des souris porteuses d’une allergie alimentaire (notamment aux œufs), et ont pu constater que les souris qui avaient reçu le microbiote des nourrissons sans allergie étaient mieux protégées contre l’allergie aux œufs.
Les chercheurs ont alors réussi à identifier plusieurs bactéries dérivées de l’intestin humain et qui seraient susceptibles de protéger des allergies alimentaires – du moins chez les souris. Si les résultats devaient être confirmés chez l’être humain, cela représenterait un progrès majeur dans la prise en charge des allergies.
En cas d’allergie aux protéines de lait (la caséine), les symptômes peuvent être graves dans les cas extrêmes (œdème de Quincke ou choc anaphylactique), seule l’éviction est conseillée.
En cas d’intolérance au lactose : seuls le lait, les fromages frais et autres produits laitiers de ce type (faisselle, fromage blanc…) contiennent du lactose. Les fromages affinés, comme le camembert ou le comté, n’en comportent pas, de même que le beurre.
Enfin, si on en trouve dans les yaourts, ce lactose est rendu digeste par la présence de ferments lactiques. L’éviction en cas d'intolérance n’est pas toujours conseillée,les conseils varient suivant chaque individu.
Le souci aujourd’hui, c’est que la diabolisation du lait conduit certaines personnes à éliminer tous les laitages.
Le lait n’est pas indispensable pour l’adulte, mais les fromages ou les yaourts sont importants pour l’apport en calcium, mais aussi parce qu’ils sont une bonne source de probiotiques.
Si vous digérez mal le lait, un yaourt par jour et une petite portion de fromage suffiront à couvrir vos besoins en calcium comme en probiotiques.
Si vous êtes intolérant au gluten, une grande vigilance dans vos choix alimentaires s’impose ; les produits sans gluten vous sont indispensables. Le gluten est une protéine présente dans le seigle, l’avoine, l’orge et particulièrement le blé et tous ses dérivés (pain, pâtes, biscuits, etc.).
Beaucoup de produits industriels contiennent également un ajout d’amidon de blé, ou directement de gluten dans leur recette (il faut systématiquement vous reporter à la liste des ingrédients), ce qui explique son image négative.
Notez que les pâtes sans gluten à base de farine d’autres céréales souvent moins riches en protéines ont un index glycémique plus élevé et sont plus chères. Préférez donc des produits naturellement sans gluten comme le riz, le quinoa ou les légumineuses.
En dehors de cette intolérance, il n’y a aucune raison de supprimer le gluten. En revanche, éviter les produits ultra transformés dont certains contiennent du gluten comme additifs alimentaire (pour son élasticité qui confère au produit volume et moelleux), reste intéressant.
Consulter un allergologue pour tester ce à quoi vous êtes allergique demeure une excellente solution pour repérer les allergènes qui vous concernent et en cas d’intolérance, les tests d’épreuves (retirer tel ou tel aliment et observer les réactions) demeurent le meilleur moyen de repérer les aliments à éviter.
Une dernière chose, les enfants n’aiment pas trop la moutarde “parce que ça pique”, mais méfiez-vous tout de même, la moutarde représente la quatrième allergie infantile !
Je vous explique tout cela plus en détail dans la vidéo suivante. Et si vous êtes concernés, suivez bien ces conseils pour retrouver un confort digestif et profiter de l'alimentation sans risque d'inconfort ou de douleur.
Bon visionnage !
Posté le 31 octobre 2022 par Dr Jean-Michel Cohen
Sous ses nombreuses appellations : syndrome du côlon irritable ou de l’intestin irritable, colopathie fonctionnelle, se cache un vrai mal, difficile à diagnostiquer, et son cortège de symptômes. Cette maladie bénigne mais chronique représenterait à elle seule près de la moitié des consultations chez un gastro-entérologue et toucherait 30 % de la population des pays occidentaux.
Le syndrome de l’intestin irritable est un trouble qui affecte le côlon ou gros intestin. Il se caractérise par une anomalie fonctionnelle (et non organique) chronique du tube digestif.
Les troubles débutent plutôt progressivement et touchent l’ensemble des organes digestifs en associant plusieurs symptômes :
- des douleurs abdominales de type spasmes ou crampes dans la région ombilicale survenant généralement pendant le repas, mais parfois dès le réveil et qui sont récidivantes,
- une sensation d’inconfort digestif avec parfois des bruits à l’intérieur du ventre (borborygmes),
- des ballonnements et flatulences, généralement soulagés par l’émission de selles, qui rendent le port de vêtements serrés difficile,
- une modification (accélération et/ou ralentissement) du transit avec des selles anormalement fréquentes et de consistances différentes. Il peut y avoir des épisodes de diarrhée, de constipation ou l’alternance des deux.
Remarquons d’ailleurs qu’il y a parfois plusieurs symptômes associés, parfois un seul.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la personne se plaint de mal de ventre avec régularité. Ces symptômes sont persistants puisqu’ils surviennent généralement au moins 3 jours par mois pendant plus de 3 mois. Les épisodes douloureux peuvent être précédés ou suivis de périodes d’accalmie et sont d’intensité variable selon chaque individu.
Certains seront réveillés par des maux de ventre, tandis que d’autres seront plus gênés pendant les repas, voire une grande partie de la journée.
Ces symptômes peuvent également s’accompagner ou non d’autres signes, tels que brûlures d’estomac, nausées, fatigue, insomnies, voire maux de tête et migraines.
Si le syndrome de l’intestin irritable est aujourd’hui mieux connu, car plus étudié, son mécanisme de survenue reste encore mal compris. Plusieurs études mettent en cause l’hypersensibilité de l’intestin pour expliquer ces troubles de la motricité intestinale.
Certaines personnes ressentiraient de manière plus forte que d’autres les contractions de leur intestin grêle et du côlon. D’autres recherches pointent les anomalies de la flore digestive, ou microbiote intestinal.
On sait aussi aujourd’hui que des facteurs psychologiques comme l’anxiété favorisent la maladie, qui se déclenchera plutôt chez des personnes facilement stressées.
Enfin, si vous prenez de façon régulière des repas trop riches ou trop copieux, vous risquez d’être plus facilement sujet au syndrome de l’intestin irritable.
La gêne occasionnée peut être importante, voire invalidante au quotidien, mais le syndrome de l’intestin irritable ne risque pas d’évoluer vers une pathologie plus grave comme un cancer digestif ou une maladie inflammatoire.
Il n’y a donc aucune crainte à avoir !
Il est établi par élimination à l’issue d’un interrogatoire et d’un examen clinique. Le médecin vous ausculte, palpe votre abdomen et peut, le cas échéant, demander des examens complémentaires (imagerie, prise de sang, coloscopie, endoscopie) pour écarter tout risque d’une autre maladie potentiellement plus grave.
Dans le cas d’un syndrome de l’intestin irritable, ces examens ne montrent rien d’anormal. Mais il faut parfois plusieurs consultations et de nombreux mois, voire deux années en moyenne, avant que le médecin consulté établisse le lien entre vos symptômes et l’existence d’un tel syndrome.
Il n’existe à ce jour pas de traitement spécifique efficace contre le syndrome de l’intestin irritable. Si certains médicaments peuvent en soulager les symptômes (antispasmodiques, antibiotiques, antidépresseurs…), l’essentiel passe par l’hygiène de vie et l’alimentation, ce que nous allons détailler dans les chapitres à venir.
Cette barrière protectrice, qui est aussi une sorte de carte d’identité génétique propre à chacun, se met en place dans la petite enfance, mais s’enrichit grâce une alimentation variée et équilibrée.
Des chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ont récemment montré qu’une majorité de patients atteints du syndrome du côlon irritable présentaient des déséquilibres de leur microbiote. Reste à identifier précisément quels composants microbiens de la flore intestinale sont impliqués.
La colopathie ne nécessite pas la mise en place d’un régime alimentaire spécifique, parfaitement bien codifié, malgré l’ensemble des recommandations que nous connaissons : exclusion des pépins et de la peau des fruits et légumes, parfois limitation des fibres. Voilà pourquoi il vous appartiendra, au travers de toutes les consignes que nous allons vous donner, d’identifier celles qui sont le plus efficaces pour vous.
Il est vivement recommandé aujourd’hui d’augmenter, progressivement, votre apport en fibres végétales, surtout si vous êtes sujet à la constipation et de boire beaucoup d’eau afin d’éviter certains symptômes gastro-intestinaux.
Pensez également à manger lentement, dans le calme et à bien mastiquer. Or, très fréquemment, cette consigne est oubliée, car on n’explique pas pour quelle raison c’est important. La mastication étant la première étape de la digestion.
Faites également attention aux matières grasses cuites. Préférez une cuisson sans matière grasse pour éviter toute inflammation.
Posté le 30 novembre 2021 par Dr Jean-Michel Cohen
Aujourd’hui, j’ai décidé de faire un tour sur Youtube et j’ai de nouveau remarqué tous ces challenges autour de la nourriture. Nous en avons déjà parlé vous vous souvenez avec aLan Food Challenge, Matt Stonie ou encore Charles de Fast Good Cuisine. Pourquoi cette tendance écoeurante a autant de succès ?
Le premier danger que représentent ces challenges, c’est le fait d’envoyer dans le corps un bolus, une forte quantité de graisse ou de sucre en très peu de temps.
Dans le cas du drink challenge dans la vidéo, cela provoque des pics d’insuline très forts et la répétition de ces challenges peut venir perturber la production et la régulation de cette insuline.
Par conséquent, cette pratique peut favoriser la montée du diabète, si votre capacité à sécréter de l'insuline est atteinte, votre glycémie va mal se réguler et l’apparition d’un diabète est alors possible.
Notez que le volume ingurgité dans la vidéo est de 3 litres de soda Mountain dew (soit 90 g de sucre pur), un soda interdit dans plus de 100 pays du fait de sa teneur en huile végétale bromée. C'est un additif alimentaire (E443) qui aurait des conséquences néfastes sur le comportement et la fertilité. Attention, il est toujours autorisé en France.
Ce n’est pas seulement la composition de la boisson qui pose problème, c’est aussi le volume ! Car si vous faites la même chose avec de l’eau, vous prenez aussi le risque de noyer votre organisme et d’avoir un oedème du poumon.
Dans la 2ème vidéo, avec le Nutella, le principe est le même :consommer de grandes quantités de nourriture en très peu de temps. Là, en plus du sucre, il y a aussi du gras. Il va consommer 150 g de graisse en seulement quelques minutes…
Mais pourquoi ces vidéos ont autant de succès ? Certains en font même des version ASMR, vous savez, ces versions où le son prend une place importante et où l’on entend que les bruits de bouche (mastication, succion, craquements…).
Il y a un côté fascinant dans ces vidéos (je ne parle pas là de la consommation de nourriture en grande quantité bien-sûr), nous pourrions avoir une approche psychanalytique du sujet et dire qu’il y a un côté régressif, où l'on retourne à l’état de bébé, en ne se concentrant que sur le son comme pourrait le faire un foetus dans le ventre de sa mère.
Ces vidéos autour de la nourriture accumulent des millions et des millions de vues… Si seulement nous avions autant de succès avec des vidéos diététiques !
Si vos enfants ou vos amis regardent ce type de vidéos, mettez-les en garde sur les conséquences que cela a sur la santé.
Ces challenges existent depuis quelques années, certains YouTubeurs qui en font sont devenus obèses, d’autres restent minces… mais s’ils veulent rester en bonne santé, il faudra penser à changer de type de challenge !
Bon visionnage !
Posté le 15 novembre 2021 par Dr Jean-Michel Cohen
Dans le cas de la ménopause chez les femmes, et de l’andropause chez les hommes, on voit fréquemment une prise de poids de 4 à 5 kg du fait d’une modification hormonale qui influe sur votre capacité à stocker les aliments et la diminution de votre dépense d’énergie.
A ce moment de sa vie, la femme est confrontée à plusieurs éléments déstabilisants : elle se sent vieillir, ses enfants ont souvent quitté la maison, et sa vie s’en trouve largement modifiée.
La ménopause si souvent évoquée pour la prise de poids est également une phase de modifications psychologiques. Pour les femmes, cette date très symbolique, incarne souvent un transfert vers une génération différente, amplifiée par le départ des enfants et la fin de la possibilité d'avoir des enfants, liée à l’arrêt des règles.
Dès lors, la nourriture lui permet de retrouver une sensation de bien-être. L’effet anabolisant des traitements de substitution est également important.
La diminution du taux de certaines hormones, sexuelles en particulier (les oestrogènes), entraîne une baisse de l’activité des cellules donc une chute des dépenses énergétiques, d’où l’installation de ces 4/5 kilos.
On en parle quasiment jamais, mais les hommes aussi sont concernés par cette baisse de la production des hormones sexuelles (la testostérone), entraînant une prise de poids, principalement située au niveau de l’abdomen.
L’appétit sexuel diminue, la dépense d’énergie quotidienne également et la prise de poids est très souvent au rendez-vous. Beaucoup d’hommes n’en n’ont pas conscience, mais c’est bien réel !
Face à cette modification du corps et à ce changement de “statut biologique”, il est possible de réagir et éviter la prise de poids. Il vous faudra adapter votre alimentation et augmenter votre activité physique en conséquence.
Je vous explique tout dans la vidéo ci-dessous, regardez-la, de toute façon, tout le monde est ou sera concerné par cette situation à un moment ou un autre.
Bon visionnage !
Posté le 20 septembre 2021 par Dr Jean-Michel Cohen
Mike Horn est un aventurier de l'extrême. Il a parcouru le monde à vélo, en bateau... et à traversé le Pôle Nord à pied en tirant son traîneau avec 185 kg de matériel et de nourriture. Pour conserver la température de son corps autour de 37° alors qu’il fait -50°C à l’extérieur, que doit-il manger ? Vous allez voir que l’on peut maigrir, même en mangeant 12 000 calories par jour !
Au début de son périple, Mike Horn commence par consommer 5800 calories par jour. C’est déjà l’équivalent de 2.5 fois ce qu’un homme de son âge et de sa taille consomme au quotidien. En ce début d’expédition, son corps peut maintenir sa température grâce à des systèmes de réserves, mais très vite, il va devoir passer à 12 000 calories par jour.
Pour assurer sa dépense physique et conserver sa température corporelle, Mike doit apporter des aliments à forte densité calorique, pour des raisons de poids (son équipement pèse 185 kg au départ !) et bien-sûr nutritionnelles.Il choisit alors des produits essentiellement gras et sucrés tels que :
- de l’huile (d’olive, et non l’huile de colza, vous verrez pourquoi dans la vidéo),
- du beurre,
- des noix,
- des flocons d’avoine,
- du lait en poudre double crème,
- du foie gras,
- du chocolat,
- des brownies,
- le gâteau Mike Horn (une bombe !)...
- viande, saumon...
Pour s'hydrater, il consomme également des soupes, dans lesquelles il rajoute des chips ! Et grâce à tout cela, malgré l’absence des 5 fruits et légumes par jour (sa stratégie étant d’avoir de l’énergie) il peut poursuivre à travers la glace, la neige, le vent… à -50°C.
Et le plus drôle, c’est qu’il se fait plaisir tous les 2 jours avec des aliments comme le fromage, le foie gras, le cappuccino ou encore son fameux gâteau Mike Horn.
Cette consommation importante dans des conditions extrêmes explique très bien la valeur calorique des aliments, et qu’ici plus qu’ailleurs, la balance énergétique est très fortement influencée par le besoin de conserver sa température et assurer son activité physique quotidienne.
Et pourtant, vous allez voir qu’il va perdre du poids. A l’arrivée de son expédition, il est plus mince, il a perdu du muscle et son visage montre des signes d'affaiblissement.
A son retour, Mike explique qu’il doit absolument retrouver une alimentation normale, adaptée à la vie de tous les jours. Suite à la forte consommation alimentaire qu’il a eu durant son expédition, il dit qu’il est tenté de continuer à consommer un fort niveau calorique quotidien.
Mais son activité physique et la dépense énergétique nécessaire pour conserver sa température n’étant plus les mêmes, il doit réduire sa consommation pour ne pas prendre de poids.
Alors avoir une alimentation riche, atteignant 12 000 calories par jour et perdre du poids c’est possible, mais il n’y a que Mike Horn pour faire ça !
Mais vous aurez compris le principe, il faut adapter votre alimentation selon vos besoins énergétiques, et comme vous le verrez dans la vidéo, continuer à se faire plaisir !!! Bon visionnage, et si vous allez au Pôle Nord, emmenez une gourde d'huile d'olive ! :)
Posté le 3 mai 2021 par Dr Jean-Michel Cohen
Je tiens aujourd'hui à vous parler plus précisément d'un indicateur important dans votre démarche minceur : votre poids. Pour commencer, il ne faut pas oublier que voir ce chiffre diminuer n'est pas la seule raison qui vous pousse à vouloir maigrir.
Certes, savoir que l'on est en surpoids ou obèse est une motivation, mais c'est avant tout pour se sentir mieux dans sa peau, se libérer d'un complexe, modifier son corps, ne pas changer de garde robe, pour une occasion spéciale comme un mariage.
La démarche principale et la plus difficile à évaluer étant dans le fond d'accéder à un état de mieux-être. Dans cette quête du mieux-être, nous entendons souvent parler de poids idéal. Cette notion assez subjective a plusieurs fois tenté d'être précisée et je tiens aujourd'hui à vous en dire plus.
Le modèle de Lorentz utilisé il y a de nombreuses années :
Cet indice se calcule en utilisant la formule :
- Homme :
Taille en cm - 100 – ((taille en cm - 150) / 4))
- Femme :
Taille en cm - 100 – ((taille en cm - 150) /2.5)).
Si vous faites 160 cm :
Femme : 160 - 100 – ((160 - 150) / 2.5)) = 56
Avec cette formule, on parle de surpoids si le poids dépasse 120% du résultat obtenu. C’est à dire 67.2 pour la femme d’1m60.
Ce modèle à l'inconvénient de donner un poids précis assez bas et non une fourchette de poids laissant place au ressenti de la personne et à des morphologies variables à poids égal.
L'indice de masse corporelle ou IMC :
Plus récent et plus connu, L'IMC est une grandeur qui permet d'estimer la corpulence d'une personne en fonction de sa taille et de son poids. L'IMC est le rapport du poids (kg) sur la taille au carré (m2) :
IMC = Poids (Kg) / (Taille(m) x Taille(m))
Interprétations des résultats:
18,5 < IMC < 24,9 = Poids santé = Poids normal
25 < IMC < 29,9 = Surpoids
30 < IMC < 34,9 = Obésité modérée
35 < IMC < 39,9 = Obésité sévère
40 < IMC = Obésité morbide
L'IMC n'est qu'une indication car il ne prend pas en compte les facteurs médicaux, la masse musculaire ou encore la masse osseuse. Il est important de ne pas stigmatiser les patients sur cette seule base d'évaluation.
La disposition de la graisse :
Cette notion est celle qui représente le plus d’intérêt pour évaluer l'état de santé. En effet, plus la graisse est répartie sur le haut du corps et notamment en intra-abdominal, autour des organes nobles, plus le risque sur la santé est important.
On calcule alors le tour de taille en cm / tour de hanches en cm.
Le résultat doit se situer entre 0.64 et 0.85 pour une femme et entre 0.85 et 1 pour un homme, indépendamment du surpoids.
Une graisse mal disposée favorise : l'apparition de maladies métaboliques (diabète, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie), de la goutte, de calculs, d'hypertension et de troubles cardiaques, de varices, de cancers, d'accidents chirurgicaux liés au risque anesthésiste, d'usure des articulations, de troubles gynéco et pendant la grossesse, de troubles de la libido...
N'oubliez pas d’utiliser ces informations comme une aide à l'évaluation de votre objectif. Mais nous sommes là pour vous guider et vous accompagner sans culpabiliser ni stigmatiser et en restant à l'écoute de votre demande qui reste toujours très personnelle !
Pour calculer votre poids idéal, voici quelques formules pour vous aider !
Posté le 28 septembre 2020 par Dr Jean-Michel Cohen
Suite à ma rencontre avec la star et quintuple champion du monde d’haltérophilie : Frédéric Mompo, je vous partage aujourd’hui ses 3 exercices pour développer vos pectoraux ! Vous allez voir que l’on sort un peu des discours que nous avons l’habitude de tenir pour vous, Membres du programme Savoir Maigrir. Mais comme ça, vous comprendrez mieux comment l’alimentation s’équilibre selon votre activité physique. Et détrompez-vous, cette vidéo ne s’adresse pas qu’aux hommes !
Il s’agira de réaliser des séances de 45 minutes à 1H en travaillant 2 groupes musculaires par séances. Pour rappel, l’alimentation reste indissociable de la musculation et son développement, elle sera un peu différente suivant la séquence: en prise de masse ou en sèche.
Il est conseillé en prise de masse de consommer 40 kcal par kilo de poids corporel soit pour un homme de 80 kilos, 3200 kcal environ, dont 2.2 g de protéines par kilos de poids corporel maximum, 1.5 g de lipides et de compléter enfin avec les hydrates de carbone ou glucides. En sèche : vous ajusterez les glucides en les diminuant de 15 à 20 % environ.
Pour rappel, les poudres vous aident à atteindre les quantités de protéines recommandées pour une prise de masse, cependant vous veillez à ne pas dépasser 2 prises par jour soit 60 g environ.
Afin de consommer des protéines de qualités, les produits les plus simples, sans avoir recours aux poudres vous permettent aussi de couvrir ces besoins, voyons lesquels sont les plus riches :
Parmis les viandes, on retrouve le boeuf, le veau, la rouelle de jambon et escalope, la viande des grisons, l’agneau, le lapin, le faisan, les blancs de volailles, avec des apports de 32 à 38 % environ.
Calamars, thon et espadon sont eux en tête parmis les poissons et crustacés avec plus de 30% de leur composition sous forme de protéines.
Notez cependant que le blanc d’oeuf plébiscité par les sportifs n’en apportent “que” 10.8 % et que finalement de nombreuses études s’accordent sur le fait que les oeufs entiers et non seulement les blancs sont plus efficaces pour prendre de la masse musculaire !
Dans l’univers végétal, les graines de soja, luzerne, lupin et de courges ne sont pas en reste et compte 35% de protéines. Veillez également à introduire les légumineuses (lentilles, pois cassés) riches en protéines et que je vous conseille de coupler avec un produit céréalier pour une protéines de meilleure qualité.
Ne vous focalisez pas que sur les compléments alimentaires, privilégiez au maximum de vrais aliments, pour une belle progression en bonne forme et santé.
Voici la seconde vidéo que nous avons tournée avec Frédéric Mompo. On fait un peu de développé couché ?
La méthode Cohen est un accompagnement minceur permettant une perte de poids sans se faire violence, avec les aliments que vous aimez. Pour perdre ses kilos et réussir son régime, pas besoin de s’affamer. Pour Jean-Michel Cohen, le plaisir est la clé du succès minceur et vous le verrez dans vos plans de repas. Le programme minceur mis en place par le Dr Jean-Michel Cohen, va vous apprendre la nutrition et vous aidera à devenir autonome pour conserver votre poids idéal.